







La Terre qui m'est chair est noire, sa texture est proche du gravier. Elle vient des terrils au milieu desquels j'ai grandi dans le Nord, entre Douai et Aniche. Excavée, remontée à des centaines de mètres à la surface, triée par des femmes et des galibots, puis entassée en terrils pendant des dizaines d'année, cette terre remontée artificiellement a profondément transformé ma région. A la fermeture des mines au moment où je suis née, ces terrils ont été vu comme des cicatrices dans le paysage. Certains ont été aplani, utilisés comme remblais pour les routes. D'autres oubliés ou interdits car jugés dangereux. Aujourd'hui ceux qui restent sont très souvent verdoyants et regorgent de vie. J'aime les voir, ils ponctuent le paysage bien plat du Nord et témoignent des labeurs des mineurs qui ont remontés ces tonnes de terre. J'y vois le travail, le labeur, la solidarité, le collectif, le dynamisme. Des choses que je retrouve bien vivante à St Denis tous les jours.
Hélène
Moi la Terre qui m'est Chair c'est la terre d'Ermont. J'ai connu tellement de galère dans ma vie, surtout au niveau du logement ici en France. J'ai trop souffert. Ermont c'est la ville qui m'a accccueillie, c'est là où j'ai trouvé le repos. J'aime cette ville, je me sens bien, mes enfants aussi.
Mariamaa
Ma terre est de toutes les couleurs, comme ma famille, métissée au sein d'un pays ouvert à toutes les cultures.
Myriam
La terre de Saint Antonin Noble Val : j'adore cette ville, c'est une œuvre d'art. Je vais là-bas pour me ressourcer, les falaises, les cours d'eau, la nature. C'est chez une amie. J'y vais depuis que j'ai 4ans : j'adore.
Aziza
Ma terre c'est une nouvelle terre, un terreau fertile de découverte et d'émerveillement ! Je travaille à Saint-Denis depuis quelques mois et je découvre l'immense richesse de cette ville.
Diane









J’ai déposé de la terre du jardin de mes parents de la part de ma maman, de mes sœurs et de mon frère. Elle provient de Saint-Denis (93), elle est de couleur noire et granuleuse. Sur cette terre une maison a été construite par les grands parents de maman et ensuite vendue à une tante nommée Héloïse (sœur de ma grand-mère). Cette maison est située à Saint-Denis (93200) côté mutualité. Par chance, cette tante n'avait pas d'enfant et avant de mourir elle a vendu la maison à mes parents. J'ai toujours vécu dans cette maison modeste mais confortable.
C’est pour moi des souvenirs d'enfance, quand mes sœurs, mon frère et moi jouaient avec la terre et découvraient des insectes sous les pierres. Après la pluie la terre avait une odeur d’humidité qui reste encore présent en moi aujourd'hui. Nous courions dans la terre et imaginions des récits d’aventure.
C’est aujourd’hui encore plus fort puisque maman a intégré dernièrement un EPHAD et nous devrions vendre cette maison dans les mois ou années avenir. Transmettre une poignée de cette terre est pour moi symbolique et plein d'émotions.
Catherine
La terre qui m'est chaire est une terre d'adoption louée rue du Landy. A notre arrivée elle était dure, tassée, entourée d'une haie. Seule la racine pivot de la laitue sauvage y poussait, tout le reste était nu. Et puis le compost de notre cuisine, les feuilles mortes de la rue, la tonte du gazon de la cour et quelques sacs de fumier de cheval pris au parc Valbon, petit à petit elle est devenue plus souple et s'est gorgée de vie cloporte et vers, escargot et syrphe, guêpe et frelons, coléoptères et papillons divers mésanges et moineaux, araignées diadème et chasseuses, hérisson...
Tout le petit peuple vient danser sur les plantes qui ont poussés, le lierre de ma lessive où se réchauffent les pisaures les tomates au goût d'été, les fraises que nous partageons avec limaces et fourmis, la sauge qui accueille quelques chrysomeles... Mes racines profondes connectent avec celles que j'ai fait poussé rue Tanguy et plus loin encore celles de Montpellier qui m'ont vu devenir adulte et plus loin encore celles qui sont encrées à Boisset qui m'a vu naître et quelques une de plus lointaine au Canada qui ont vu naître ma mère et d'autres aussi au Maroc qui a vu naître mon père...
La terre qui m'est chaire et un ruban de terre et pourtant elle fait le tour du monde reliée à l'ensemble mes racines y vibrent d'être accueilli...
Edith








La terre d Algérie, ça me fait penser à la nourriture qui sort d'elle parce que je suis d'une famille d'agriculteurs
Katia
Pour moi c'est la terre de l'université de Saint-Denis, car je suis venue de Martinique ici pour faire mes études, c'est là que j'ai tout appris, c'est ça ma terre !
Evelyne
Ma terre c'est celle de la montagne, c’est beau la montagne.
Anonyme
Ma Terre c’est celle sur laquelle je marche tous les jours , celle qui fait partie de mon quotidien.
Anonyme
La Terre du Maroc. C'est mon pays. C'est la où j'ai tous mes souvenirs d'enfance quand on jouait avec la terre, avec le sable avec mes cousins, les voisins, et que ma mère nous grondait parce qu'on était sales.
Hoda
La terre d'ici, de Saint-Denis; J’habite juste en face de la gare, je l’ai vu naître, petit à petit. Je ne m’attendais pas à quelque chose de si beau.
Anonyme
Moi, c’est la terre de mon potager sur le balcon ou celle du jardin de mes parents dans le 14ème, parce qu’il est plus grand. C’est avec cette terre que j’ai appris et grandi.
Anonyme
Pour moi, la terre c’est la vie ! Elle est à l’origine de tout. Elle est à l’origine de la vie, et puis nous, on va mourir et redevenir poussière. La terre et la vie sont des cycles. Je suis croyante et je pense qu’il faut prendre soin de notre terre.
Anonyme
La terre c'est l'honneur et le respect
Anonyme
La terre qui m’est chair c'est le square Franz Fanon. Un carré de terre au cœur de Saint-Denis, mais pour moi, bien plus qu’un simple espace vert. C’est une parenthèse, un îlot de paix. Il y a des lieux qui ne se contentent pas d’être traversés. Ils te prennent par la main, te recueillent quand le monde entier semble s’écrouler.
Sous les arbres, j’ai trouvé des ombres douces, des silences qui parlaient plus fort que les cris du dehors. Le sol, humide après la pluie, portait l’odeur de renaissances possibles. Ce lieu et ces abords m’ont offert une stabilité que j'ai cru avoir cru avoir perdue. Dans cette ville, Saint-Denis, j’ai réappris à vivre. Chaque pierre, chaque mur, chaque rue semblait me murmurer que la résilience existait.
Alors oui, cette terre est chère, non pas parce qu’elle m’appartient, mais parce qu’elle m’a accueillie. Je l’ai sentie sous mes pieds comme une promesse, un souffle qui disait : "Reste. Pose-toi. Ici, tu peux recommencer."
Pour moi, la terre c’est la vie ! Pourquoi je vous dis ça, parce que la terre est à l’origine de tout. Elle est à l’origine de la vie, et puis nous, on va mourir redevenir la poussière. La terre et la vie sont des cycles. Je suis croyante et je pense qu’il faut prendre soin de notre terre.
Anonyme
Ma terre c'est celle de là où j'habite. Il y a une sorte de renaissance dans le quartier. Avant cette gare, tout était vraiment très compliqué. On a absolument rien à proximité, là maintenant c’est bien. C’est un peu comme mon bébé cette gare. J’habite juste en face, je l’ai vu naître, petit à petit. Je ne m’attendais pas à quelque chose de si beau.
Vanessa
Anonyme
Pour moi, la terre qui m’est chair c’est la terre du Portugal ! Je ne sais pas comment dire elle est différente. Quand on la creuse, on peut jardiner. Dans les pots de fleurs, c’est magnifique. L’odeur ! Ici la terre c’est quand même pas la même…
Anonyme
Ce serait la terre de la tombe de mon père au Cameroun... ou n'importe quelle terre en fait, car la terre c'est la vie donc je suis reconnaissante de toutes les terres. Peu importe les origines, on est tous des êtres humains et toutes les terres devraient nous être chères.
Anonyme








